La quinzième édition de la Conférence des Parties (COP 15) sur la lutte contre la désertification s’est ouverte à Abidjan le lundi 9 mai 2022. Cette session se tient autour du thème « Terres. Vie. Patrimoine : d’un monde précaire vers un avenir prospère ».
Le thème de cette COP 15 est « un appel à l’action pour faire en sorte que la terre, qui est notre source de vie sur cette planète, continue de profiter aux générations présentes et futures », souligne dans un communiqué la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).
Plusieurs personnalités et acteurs venus de 196 Etats participent à cette rencontre. Parmi elles figure neuf chefs d’État africains, dont le président nigérian Mohamed Bazoum, le président congolais (RDC) Felix Tshisekedi et le président nigérian Muhammadu Buhari. Lors de son allocution, le Président Ivoirien Alassane Ouattara a rappelé l’urgence de lutter contre la désertification en s’appuyant sur les chiffres dernier rapport de la CNULCD.
Ce rapport publié le 27 avril 2022, précise que jusqu’à 40 % de la surface des terres est dégradée menaçant ainsi l’existence de 2,6 milliards de personnes qui dépendent directement de l’agriculture. La désertification et la sécheresse causent la perte de 12 millions d’hectares de terre chaque année.
« Notre Sommet se tient dans un contexte d’urgence climatique qui impacte durement nos politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse. Il se tient également à un moment où nos économies sont fragilisées par les impacts de la COVID-19, et subissent, de plein fouet, les effets du drame qui se joue en Ukraine, avec son lot de hausses des prix des denrées alimentaires et de l’énergie » a tenu à rappeler le président ivoirien.
L’urgence de la situation impose des actions notamment pour les pays en développement dont plusieurs sont tiraillées entre la nécessité de protéger l’environnement et celui de répondre aux besoins de leur croissance. Face à la désertification, des solutions existent a indiqué la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification dans son dernier rapport.
Ces solutions ont pour nom « restauration » et « conservation ». Dans les années avenir, la CNULCD propose de restaurer 50 millions de km² de terres dégradées, soit 35 % de la superficie du Globe. L’engagement actuel des États est de restaurer d’ici à 2030 au moins 10 millions de km².
Le programme de « conservation » vise à créer plus d’aires protégées pour minimiser les agressons contre la biodiversité, augmenter les ressources en eau et lutter contre le changement climatique.
Pour discuter de toutes ces questions et plusieurs autres dont la lutte contre la faim, les défis sécuritaires du sahel, l’ensablement et l’avancée du désert, le phénomène de la sécheresse ou le projet de la grande muraille vertes, les experts se retrouveront lors de plusieurs réunions et side events du 9 au 20 mai à l’Hôtel Ivoire.
La rédaction