La pollution plastique en mer est un problème environnemental majeur qui menace la santé des océans et des espèces marines. En Côte d’Ivoire, comme dans de nombreux pays d’Afrique, les déchets plastiques s’accumulent dans les eaux marines, entraînant des conséquences néfastes sur l’écosystème et les populations côtières.
Grand-Béréby : une ville balnéaire située dans le Sud-ouest de la Cote d’Ivoire dans la région de San-Pedro sur la côte du littoral, ici les pécheurs, les mareyeuses et leur coopérative engagées dans la transformation et la vente de produits de la mer ont bénéficié du Projet « pèche durable et préservation des tortues marines » . Ce projet, mis en œuvre par l’ONG Centre d’Encadrement des Femmes (CEM), a permis l’installation d’une chambre froide solaire au port de pêche de cette localité.
Importance de la chambre froide solaire de grand Bereby
Elle permet de maintenir les poissons et les fruits de mer à une température appropriée, préservant ainsi leur fraîcheur et leur qualité. Cette technologie de stockage réduit considérablement les pertes et permet aux coopératives de mareyeuses de maintenir des stocks plus longtemps, d’étendre leur marché et de maximiser leurs revenus. L’utilisation de l’énergie solaire rend ce système durable et rentable, réduisant la dépendance à l’égard de sources d’énergie plus coûteuses et polluantes.
Les femmes doivent débourser une somme forfaitaire de 25 FRCFA pendant 24 heures pour garder leur poisson
Au cours des échanges, Ndepo Guy Serges ; employé dans cette chambre a affirmé que « La chambre froide peut contenir jusqu’à 15 tonnes de poissons par jour et que les femmes devraient débourser une somme forfaitaire de 25 FRCFA pendant 24heures pour garder leurs poissons » , « nous recevons plus de 20 femmes par jour qui viennent stocker leurs poissons pour le bon fonctionnement de cette chambre froide » nous a laissé entendre l’employé principal de cette chambre.
Cette chambre froide produit également des glaces en paille
Dans cette chambre froide solaire est produit également de la glace en Paille. La machine à glace fonctionnant à l’énergie solaire est aussi une innovation écologique et économique. Elle produit de la glace de manière autonome grâce à l’énergie solaire, ce qui permet de maintenir les produits de pêche à la température désirée. Cette glace a une durée de vie de plus d’une semaine sur la mer a expliqué notre interlocuteur, soulignant que C’est une façon pour l’ONG de lutter contre la pollution plastique sur la mer, « avant les pécheurs utilisaient des glaces attachés dans les sachets plastiques ce qui polluent dangereusement la mer et menacent les tortues marines au bord du large » a-t-il renchérit.
« Les scientifiques ont recensé 700 espèces marines affectées par la pollution du plastique au niveau de nos océans. 9 oiseaux de mer sur 10, 1 (une) tortue de mer sur 3 et plus de la moitié des espèces de baleines et de dauphins ont ingéré du plastique. Dans le contexte africain, ce sont près de 120 000 tonnes de plastique que les fleuves Nil et Niger transportent jusqu’aux profondeurs des océans; ce qui fait d’eux des contributeurs majeurs à la pollution des océans par le plastique (Nil 84 792 tonnes / Niger 35 196 tonnes) »
Ph :Sercom Idef Une salle de bactéries solaires qui aident à la production des glaces en paille
Pendant la saison pluvieuse ; nous produisons sans soucis parce qu’il y’ a plus de 75 (soixante quinze) panneaux solaires ; ce qui nous permet de conserver 20 % d’énergie pendant plus de 3 trois jours ; a insisté Ndepo répondant aux inquiétudes des journalistes
Amélioration des revenus des pêcheurs
La chambre froide solaire a un meilleur impact économique pour les pêcheurs et les mareyeuses, en réduisant les pertes post-récolte, les chambres froides solaires permettent aux pêcheurs d’augmenter leurs revenus. Cela leur permet de subvenir aux besoins de leurs familles et d’investir dans des équipements et des techniques de pêche plus durables.
Sensibilisation à la problématique du plastique
La mise en place de chambres froides solaires est aussi une occasion de sensibiliser les pêcheurs et les communautés côtières à la problématique de la pollution plastique en mer. En effet, en leur expliquant les avantages de ces installations pour l’environnement et leur propre bien-être, il est possible de les inciter à adopter des comportements plus responsables vis-à-vis des déchets plastiques ; Cette sensibilisation a une portée positive sur les actions des communautés vue l’implication de toute la population ;
Un défit majeur se pose ; la demande est plus élevée que la production prévue
« Lors de l’inauguration ; on nous a dit qu’on pouvait produire plus de 10 tonnes, mais sur le terrain nous produisons qu’une tonne de glace ; c’est dommage pour nous puisqu’on est incapable de satisfaire les clients » a-t-il regretté.
A rappeler que Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), la pollution fait partie, avec le changement climatique et la perte de biodiversité, de la triple crise planétaire à laquelle le monde est aujourd’hui confronté. Chaque année, l’homme produit 300 millions de tonnes de déchets plastiques, dont 11 millions de tonnes finissent par se retrouver dans l’océan – une quantité qui devrait presque tripler d’ici à 2040 si aucune action urgente et à grande échelle n’est entreprise. Autant de chiffres clés parmi d’autres pour montrer l’ampleur de la crise du plastique dont nous devons nous éloigner.
Cet article s’inscrit dans le cadre du projet Terra Africa financé par Cfi Media dont l’ecologiste.com est bénéficiaire .
Randohle. A