A Bianouan, chef-lieu de commune dans le département d’Aboisso, non loin de la frontière ivoiro-ghanéenne, des inconnus se sont illégalement installés dans les champs des villageois, à la recherche d’or, au mois de septembre 2022. Aujourd’hui, le fleuve Bia qui approvisionne toute la zone en eau potable et irrigue les plantations est impropre et contaminé. A cause de l’orpaillage au mercure, le cours d’eau est en danger, et est devenu un nid à maladies pour plus de 45 mille habitants.
Jeudi 27 janvier 2023, matin de bonne heure, en route pour Gnazoukro, une bourgade à 08 km de Bianouan, où vivent plus de mille habitants, essentiellement agriculteurs. Sur la piste qui mène dans ce village, un convoi de motos transportant des matelas, ne cesse de déambuler sous le regard impuissant de Bayala, un paysan qui a vu un spectacle désolant en 2022 qui le fait visiblement grincer des dents.
“Au mois de septembre, des inconnus sont arrivés tard dans la nuit pour décharger un important matériel dans un gros camion. C’est le lendemain, en me rendant dans mon champ, que j’ai découvert la présence des orpailleurs et alerté tout le village”, explique le cinquantenaire, tandis qu’il enfile ses bottes, prends sa machette et accepte de nous conduire sur le lieu où opèrent les chercheurs d’or. Avec lui, Lébié Balié, un autre agriculteur vêtu d’une chemise ample sur un pantalon gris qui a subi le même sort. Plusieurs minutes de marche, sous un soleil brûlant dans cette forêt galerie, avant d’arriver dans la plantation de 07 hectares de cacao bordée par la Bia.
Spectacle désolant au bord du fleuve
Le spectacle est désolant. L’eau semble s’endormir pour toujours. De gros arbres visiblement déracinés par le creuser des orpailleurs, sont étalés dans cette rivière sur laquelle flottent quelques canettes vides de boissons énergisantes. Yombi se rapproche pour avoir une meilleure vue de cette eau devenue boueuse et ocre. Ce qu’il ressent en cet instant, c’est l’inquiétude. « Comment nourrir ma famille et scolariser mes 05 enfants si la Bia qui irrigue ma plantation est polluée ? Voyez comment l’eau aujourd’hui est devenue sale et remplie de boue ! Je crains la perte de mes productions si les autorités ne déguerpissent pas ces orpailleurs le plus rapidement possible », déplore le vieil homme en montrant du doigt les dégâts.
Tout comme lui, son compagnon, Lébié Balié, a aussi reçu la visite de ces inconnus. Ce matin-là, son moral est en berne. Le passage des orpailleurs dans sa plantation de banane est encore visible, laissant des fossés, çà et là, sous quelques bananiers. Sur le sol, les traces évidentes d’engins à deux roues fraichement dessinées qui mettent en colère ce père de 07 enfants. « Les jeunes hommes, que vous avez vu transporter des matelas à motos, sont bien les orpailleurs. Je les ai surpris, un matin avec des grosses machines, en plein creuser dans mon champ. A cause d’eux, les silures de la Bia sont en train de disparaitre. J’en ai vu deux, flotter sur l’eau », raconte –il. Pour ces agriculteurs, l’arrivée des orpailleurs est un mauvais présage pour leur récolte prochaine.
De mal en pis pour les pêcheurs et transformatrices de poissons…
Le mal est encore plus profond à Bianouan, avec les pêcheurs qui ont tout arrêté parce que le fleuve a changé de couleur mais aussi les poissons devenus de plus en plus rare. Parfait est un jeune pêcheur natif de bianouan, aujourd’hui désœuvré. Il décide de nous guider jusqu’au bord de la bia. Quelques mètres de marche, sous un soleil brulant, après avoir passé le pont, au milieu d’une forêt dense. Sur place, une vielle pirogue en ruine bloquée sur un tronc d’arbre. Visiblement, rien ne va sur cette rive. « Regardez comment notre fleuve est devenu sale à cause des orpailleurs. Ce n’est plus une source de vie mais de maladie pour nous. On ne peut même plus travailler comme avant pour nourrir et scolariser nos enfants. Qu’est-ce qu’on laissera comme héritage à nos cadets ? », lâche le jeune arrêté les pieds nus sur une des roches et nostalgique de ces temps fastes
Les activités de pêche ont démarré il y a bien longtemps, depuis ses arrières grands parents mais ont stagné ces 07 dernières années à cause de l’orpaillage illégal. A l’époque, la bia avait encore sa clarté. Elle était très poissonneuse et les pêcheurs remplissaient chaque jour leur pirogue pour la vente et la consommation familiale. Mais cette période se conjugue désormais au passé. Dans ce lieu auparavant rythmé, les voix des pêcheurs sont prolongées désormais par le silence bruyant du ruissellement de la bia et ce n’est pas Kassi Saint-Clair, ancien pêcheur, qui en dira le contraire. Visage suant à grosses gouttes, le trentenaire est accroupi. Ses mains valsent entre l’eau et son visage. Ce qui ne l’empêche pas de placer quelques mots : « Mon père fut pêcheur et c’est grâce à cette activité qu’il a scolarisé mes 05 frères et sœurs. J’ai hérité de lui ce métier mais aujourd’hui je suis obligé de me tourner temporairement vers l’agriculture qui demande encore plus de moyens. La bia, c’est notre seule richesse, si les autorités la laissent mourir, nous le seront aussi. »
Bien sûr, ces jeunes gens, guidés par le découragement, se sont tournés vers d’autres activités pour espérer décrocher leur pitance à chaque journée naissante.
Les femmes vendeuses et transformatrices de poissons supportent difficilement les impacts socio-économiques de cette conjoncture. Mais cela n’a pas éteint leur dynamisme à gérer le business d’une main ferme. Désormais, elles doivent s’approvisionner autrement. Ce mercredi, jour de marché, il y a de l’affluence. Assise derrière sa table, Ama Ettien plonge délicatement sa main dans un bassin rempli de « carpes noires » et lâche : « on n’a pas le choix. Sinon, ce type de poissons, je ne le vends pas. Les clients disent qu’ils n’ont pas de goût ».
Si le marché local n’est pas très bien approvisionné, ces femmes se contentent du peu pour avoir quelque chose à transformer. Les poissons sont achetés au port autonome d’Abidjan, à la capitale ivoirienne. Contrairement à la belle époque, les commerçantes sont obligées de payer le transport des marchandises. Ce qui se répercute forcément sur leur chiffre d’affaires et entraine la hausse des prix. Mariam Sanogo, effectue une fois dans le mois, le trajet Bianouan-Abidjan, long de 200 km de route tortueuse, pour remplir son congélateur de vente. Installée dans un des conteneurs, dans le marché, la quarantenaire commercialise « une variété de poissons très prisée sur le marché ». La plupart de ses clientes sont les transformatrices de poissions. Elles achètent avec elle, « les cartons de maquereau et capitaine » pour ensuite les fumer et revendre. Soucieuse, Mariam témoigne : « La Bia est notre seule ressource mais elle ne nourrit plus. Nous sommes obligées d’aller chercher du poisson ailleurs car nous ne pouvons pas rester les bras croisés ».
Pollution silencieuse
La Bia, un des symboles du sud-est de la CI, prend sa source, à l’ouest du Ghana où se situent les 2/3 des 300 km de son cours jusqu’à son delta à Bianouan. Le fleuve est de plus en plus malade à cause de l’orpaillage. En février 2017, le problème venait du village de Dadieso, au Ghana voisin, où des chercheurs d’or exerçaient sur la rivière, utilisant des produits chimiques. Cette situation avait entrainé la fermeture de la société de traitement des eaux de Bianouan, privant les populations d’eau potable pendant sept mois. La même année, un protocole d’accord avait été signé à Accra entre les autorités ivoiriennes et les autorités ghanéennes, pour lutter contre le phénomène. Sept ans plus tard, le problème est devenu alarmant puisque c’est sur le sol de Bianouan que les orpailleurs opèrent illégalement désormais. Ils utilisent « le mercure et d’autres produits chimiques pour capter l’or » selon Dubien Assalé, originaire de Bianouan , arrêté sur un site minier abandonné. Leur mode opératoire consiste à monter des pompes sur le fleuve pour laver l’argile dans laquelle se trouve le minerai. Ensuite, ils y ajoutent le mercure pendant la phase de lavage pour alléger le processus de captage du métal. Une fois l’or capté dans de grands tamis métalliques, l’eau souillée est déversée dans la nature. L’idée est d’augmenter le rendement de l’exploitation », explique-t-il.
D’après les experts, le mercure possède en effet la capacité de se lier facilement à l’or et peut ainsi concentrer jusqu’aux particules les plus fines du métal jaune. L’amalgame mercure-or est ensuite isolé du reste de la pâte de roche puis chauffé dans une poêle à frire placée sur un réchaud à gaz afin d’évaporer le mercure, qui est un élément très volatil. Au final, il ne reste donc plus que l’or.
Une étude de chercheurs ivoiriens de l’institut océanographique et américains du Département des sciences marines de l’Université du Connecticut, Groton, aux États-Unis, montrent que plusieurs grands et petits fleuves de la Côte d’Ivoire comme la Comoé, la Bia, la Bagoue, l’Eholie et le Cavally présentent une forte concentration de mercure allant jusqu’à 4,4% due à l’extraction minière. Les résultats publiés en mai 2019 dans la revue scientifique « science de l’environnement total » puis renforcés en aout 2022, révèlent que « Les impacts de l’exploitation minière se sont reflétés sur la qualité de l’eau et les niveaux de mercure. Le mercure et le méthylmercure étaient élevés à des endroits proches des activités d’extraction de l’or.Les concentrations de poisson suivaient le méthylmercure de la colonne d’eau et variaient selon la région. Les niveaux de mercure dans les poissons étaient suffisamment élevés pour être préoccupants pour la santé humaine. »
En clair, les concentrations élevées de mercure dans la Bia constituent, pour les individus qui consomment l’eau et les poissons de cette rivière, un réel danger et favorisent la disparition de certaines espèces aquatiques. Même si l’exploitation aurifère par dragage dans la zone tue silencieusement le cours d’eau et ses richesses, ce qui préoccupe les populations de Bianouan, c’est leur santé. Dans ce capharnaüm, les habitants ont perdu confiance en l’eau du robinet. Ils craignent d’être des malades ambulants, abandonnés à leur triste sort par les autorités. « Tout le monde sait que la Bia est devenue sale mais personne ne nous écoute », martèle Adamo Traoré, les yeux remplis de colère et assis sur un banc devant sa quincaillerie, avec un groupuscule d’amis partageant du thé. « C’est dangereux pour notre santé. On sera tous malades si rien n’est fait », renchérit le voisin d’à-côté qui sirote sa tasse de thé.
Mais du côté des autorités en charge de l’accès et de la gestion du patrimoine public et privé de l’État dans le secteur de l’eau potable, il n’est point question de distribuer de l’eau contaminée aux populations, précise le directeur général de l’Office National de l’Eau Potable en Côte d’Ivoire.
Interrogé, Ibrahiman Berté assure que « l’eau de robinet est propre à la consommation. C’est vrai qu’en 2017, l’office a arrêté les unités de production parce qu’il y avait, à l’entrée, des taux de turbidité extrêmement élevés par rapport aux normes habituelles à cause l’orpaillage dans la localité. Mais depuis tout ce temps, nous avons réussi à circoncire le problème en mettant en place une veille technologique pour surveiller de manière constante la ressource d’eau brute. Aujourd’hui, nous sommes sur les normes OMS. Il y a des analyses de turbidité, PH, bactériologique et physico-chimiques sont régulièrement faites ».
Les premiers cas de maladies, visibles
Au centre de santé urbain, des cas maladies liées à la contamination d’eau sont récurrents. Francis aka, agriculteur et père de 5 enfants en est une victime palpable. De grosses taches noires tatouent tout son corps affaibli, posé sur une des chaises en salle d’attente. « Quand je rentre dans l’eau, mon corps me démange et ça me laisse des taches sur le corps. L’infirmier m’a dit que ces démangeaisons sont provoquées par des parasites dans la Bia. Il m’a même averti que je pourrais perdre la vue si je ne fais pas attention. »
Entre maladies hydriques, infections pulmonaires et lésion de la peau, les communautés n’ont que leurs yeux pour pleurer. L’infirmier de garde, Kouadio Adingra, reçoit régulièrement en consultation des malades en contact direct avec la Bia. Dans la plupart des cas, ce sont des patients adultes atteints « d’hydrocèle », une maladie qui se caractérise par une accumulation de liquide dans une « poche » entourant le testicule. Soutenant que l’orpaillage dans la localité est une activité à haut risque sur le plan médical, il explique avoir reçu « trois patients récemment qui souffraient de cécité des rivières, une infection oculaire qui peut rendre aveugle. Evidemment, d’autres pathologies comme l’éléphantiasis, la diarrhée qui touche surtout les enfants, les lésions au niveau de la peau ou du sexe sont fréquents. Pour les cas critique, on les transfère au centre hospitalier régional d’Aboisso par faute de matériels soignants ».
En 2020, le gouvernement ivoirien a obtenu une assistance auprès du Fonds pour l’Environnement Mondial et de l’ONU-Environnement en vue de prévenir les risques posés par les émissions et rejets de mercure de l’exploitation artisanale et à petite échelle de l’or sur une durée de trois ans (jusqu’à Juin 2023). Dominique Kpokro, Chercheur doctorant en chimie atmosphérique et président ONG Centre Africain pour la Santé Environnementale (CASE) a travaillé sur la première phase du projet qui consistait élaborer un inventaire du mercure utilisé dans Exploitation minière à Petite Échelle (’EMAPE). Sur un découpage de onze (11) zones couvrant vingt (20) régions de la Côte d’Ivoire où se pratique l’orpaillage, les résultats révèlent que « seuls deux sites dans les régions de Gôh et du Poro n’utilisent pas du mercure dans leur pratique. Hormis cela, tous les sites identifiés dans les 20 régions visitées utilisent du mercure. Au total, la quantité de mercure utilisée sur les 241 sites d’orpaillage clandestins est de 9,97967 soit 10 tonnes par an », confie l’expert.
La prolifération des mines artisanales est un réel danger pour les populations riveraines. Bianouan, longtemps connue pour sa contribution à l’économie nationale du fait de l’essor des cultures de rentes dans la zone et aussi de la promotion des activités piscicoles est aujourd’hui tristement célèbre à cause l’orpaillage et son corollaire de pollution « Ne soyons pas surpris si dans les 05 prochaines années, des cas de maladies neurodégénératives, d’anémies, de cancer, de baisse de la fertilité masculine comme féminine, la baisse du quotient intellectuel chez les enfants et un taux élevé de fausses-couches, sont enregistrés dans la zone de Bianouan » prévient Dominique Kpokro.
Quand le virus du mercure se propage dans tout le pays
La Côte d’Ivoire fait figure d’eldorado africain pour l’industrie minière depuis quelques décennies. La ruée vers les ressources du sous-sol s’est étendue à l’ensemble du territoire national, avec des exploitations de plus en plus illégales importantes.
La loi 2014 sur le code minier en Côte d’Ivoire, en son titre IV et son article 68 interdit l’usage des produits chimiques et substances explosives. De ce fait, le mercure ne doit pas être utilisé dans la pratique minière artisanale. Même s’il est autorisé, dans des conditions bien spécifiques pour le secteur des mines semi-industrielles. Comment ce produit, considéré par l’Organisation mondiale de la santé comme une des substances chimiques les plus toxiques, s’est-il aujourd’hui répandu sur les sites miniers artisanaux ? Au centre ivoirien antipollution (CIAPOL), la question préoccupe depuis une dizaine d’années. Le Professeur Bernard YAPO, Spécialiste en Chimie Environnementale et Analytique, sous-directeur du Laboratoire Central de l’Environnement du CIAPOL, estime que la porosité des frontières et la faiblesse des contrôles douaniers sont des raisons parmi tant d’autres. En 2013, des études de prélèvements effectués sur le sol et une quantité importante de poissons en provenance des zones d’orpaillage du centre et nord ivoirien ont montré « des concentrations assez regrettables de mercure dans les chaînes de poissons, même dans les cultures de riz et de manioc ». En effet, C’est par la chaine alimentaire que survient la contamination, « Lorsque vous consommez le poisson contaminé, vous emmagasinez des teneurs en mercure jusqu’à atteindre le taux létal qui est de 500 microgrammes /gramme selon les normes de l’Oms. Automatiquement, vous pouvez avoir les premiers signes de maladies neurologiques ou maladies de Minamata », alerte Pr Yapo. (c)
Ainsi, l’exploitation illégale continue et ses dégâts sur les populations et l’environnement de plus en plus fréquents. Dans un rapport d’enquête sur la cartographie des sites d’orpaillage publié en mars 2022, le conseil national des droits de l’homme ( CNDH) pointe du doigt la proximité de la quasi-totalité des sites d’exploitation des villages. Le document révèle que même « les écoles et les dispensaire » sont parfois « bâties sur ces sites. Cette proximité expose ainsi de nombreuses populations aux effets des nuisances sonores et des produits parfois très dangereux utilisés dans le cadre de l’orpaillage. »
Plusieurs Ongs comme le regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (RAIDH) attirent l’attention des décideurs et du gouvernant ivoirien à reprendre l’exploitation minière en main. « Partout den Côte d’Ivoire où l’exploitation minière n’est pas maitrisée, elle n’apporte que pollution de l’air, destruction des terres agricoles etc.et ce sont les populations qui en souffrent. Du point de juridique, il incombe à l’Etat d’agir au plus vite pour freiner ce phénomène », suggère Souleymane Fofana, le président du RAIDH.
Sauver les populations de bianouan et d’autre communautés rurales de l’orpaillage au mercure, un virus propagé un peu partout en Côte d’Ivoire auquel il va falloir trouver rapidement l’antidote avant qu’il ne décime l’humain et ses richesses environnementales.
Enquête réalisée par Marthe Akissi.
Encadré
La « maladie de Minamata » est une maladie neurologique. Tout est partie dans cette ville de Japon appelée Minamata où en 1950, une «étrange maladie» y fait son apparition parmi la population de pêcheurs. Des mains et des pieds paralysés, des difficultés à marcher et à parler, puis des convulsions et des morts. La cause de cette épidémie? Des quantités spectaculaires de mercure déversées entre 1932 et 1968 directement dans la baie de Minamata par l’usine chimique Shin Nippon Chisso Hiryo, provoquant l’une des plus désastreuses pollutions industrielles de l’histoire.
En octobre 2013, 147 pays ont signé la Convention internationale de Minamata sur le mercure visant à réduire les émissions de mercure par les centrales au charbon et autres installations industrielles ; à éliminer cet élément d’ici à 2020 de nombreux biens de consommation; à diminuer l’usage du mercure dans les amalgames dentaires et à fermer toutes les mines de mercure. La Convention de Minamata a été ratifié par la Côte d’Ivoire et est entrée en vigueur en 2019. Par cette ratification, l’État ivoirien s’est engagé à mettre en œuvre les mesures et action pour réduire voire éliminer l’usage du mercure dans les secteurs tels que prescrits par la Convention (notamment la dentisterie et l’orpaillage) et aussi à interdire les produits contenant du mercure ajouté listés à l’annexe A, tels que les crèmes éclaircissantes, les lampes et batteries contenant des teneurs élevées de mercure, les antiseptiques à mercure.
Marthe Akissi