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Plusieurs pays africains partagent leurs connaissances sur le mécanisme REDD+ à Abidjan

Le Mécanisme REDD+

Le processus REDD+ a commencé  par le concept de Reduction des Emissions dues à la Déforestation (RED), qui a été proposé pour la première fois lors de la Conférence des Parties (COP) 11 à Montréal en 2005. Ce concept a ensuite évolué en REDD, ou le deuxième “D” représente la dégradation des forêts.

C’est alors qu’est apparu le mécanisme REDD+, ou le “plus” comprend le boisement, la réduction de la pauvreté, la conservation de la biodiversité et l’amélioration de la gouvernance forestière, adopté lors de la COP 19, en 2013 à Varsovie, et soutenu par sept décisions constituant le cadre de Varsovie du mécanisme REDD+ (decisions 9-15/CP.19).

Le Programme de collaboration des Nations Unies sur la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement (Programme UN-REDD), en partenariat avec le Forum Forestier Africain  ou African Forest Forum (AFF) et l’Université Nangui Abrogoua ont organisé à Abidjan  du lundi 03 au jeudi 06 Juin 2024 un événement pour soutenir la mise en œuvre de REDD+ dans les pays africains. 

L’événement comprend un échange régional de connaissances sur les réalisations et les leçons tirées de certains pays REDD+ africains ; et un laboratoire d’apprentissage sur le renforcement de l’inclusion sociale dans la mise en œuvre de REDD+ en Afrique.

Ce forum a été intitulé : Échange de connaissances sur le « Renforcement de la mise en œuvre et de l’intégration de REDD+ dans les politiques et stratégies de développement sectorielles : faire le point sur les réalisations et les enseignements tirés de certains pays africains ».

Plusieurs pays issus de l’Afrique  ont été représentés par les différents experts coordonnateurs ou point focaux REDD+ de leurs pays respectifs. Il s’agit de la Côte d’Ivoire,  le Burkina Faso, le Cameroun, Le Mozambique, la République Démocratique du Congo, la République du Congo, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, l’Ouganda, le Togo et la Zambie, ainsi que quelques personnes ressources du Canada et de l’Angleterre.

Des études menées en prélude à l’atelier

 L’objectif de l’atelier était de partager et de valider les résultats clés des consultations nationales, de faciliter le partage d’expériences entre pairs, de co-générer les meilleures pratiques qui pourraient aider à adapter les produits de connaissance pour répondre aux besoins spécifiques des capacités des nations africaines et d’améliorer l’efficacité de la mise en œuvre de la REDD+.

Pour ce faire une série d’études ont été commanditées en amont par African Forest Forum en partenariat avec UN-REDD   dans les pays sélectionnés ( Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Éthiopie , Kenya, République du Congo, Ouganda). Ces recherches ont eu pour  but de faire le point sur les réalisations différenciées des pays et de documenter les défis et les leçons apprises.

Selon Labode Popoola, le Secrétaire exécutif,  l’AFF se réjouit de cette initiative qui permettra de fusionner plusieurs contributions pertinentes pour l’évolution de l’Afrique dans la préservation de ses forêts. 

Même son de cloche pour Maminiaina Rasamoelina, UNEP UN-REDD Africa Coordinator, qui a félicité AFF pour cette expertise, qui s’allie avec les domaines d’intervention de l’ONU-REDD. Il a signifié l’apport de l’organisation à renforcer les capacités des pays partenaires dans l’optique d’atteindre un développement durable. Il a invité chaque participant à s’impliquer efficacement en vue de réaliser des succès. Le Programme ONU-REDD a été lancé en septembre 2008 pour aider les pays en développement à élaborer et à mettre en œuvre les stratégies nationales REDD+. Il s’appuie sur le pouvoir fédérateur et l’expertise de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Cette rencontre a eu pour hôte , l’Université Nangui Abrogoua (UNA). Au plus haut niveau le Président de cette institution de recherche a apporté le soutien technique et académique, Prof. Tano Yao a salué l’apport bénéfique du mécanisme Redd+ à la préservation des forêts en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi  il considère cet accompagnement comme une priorité pour l’UNA dont  les centres d’intérêt, portent aussi sur la sauvegarde de l’environnement de façon générale, et des forêts tropicales.

L’African Forest Forum (AFF), catalyseur de la réservation des forêts dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques 

AFF  a mis un place un programme sur les changements climatiques parmi ses Initiatives de protection des forêts.  Ce forum comprend environ 3200 Membres dont 40 en Côte d’Ivoire. Améliorer l’état des connaissances et la fiabilité de la base de données sur les ressources forestières en Afrique constitue les leviers de ses interventions.

Cela passe par une augmentation du niveau de sensibilisation, d’appropriation et de renforcement des capacités des interventions adaptées aux besoins spécifiques des pays afin d’améliorer le développement des projets REDD+ en Afrique. Un accent est mis sur les dispositions institutionnelles avec l’existence de structures administratives et d’instruments politiques appropriés pour mettre en place un système de gouvernance solide et accrue des activités REDD+ .

Des réformes politiques sont nécessaires pour résoudre la question de la propriété des terres, des arbres et des droits afin d’aborder efficacement les risques et les opportunités associées, les mécanismes de partage des bénéfices avec les activités.

En outre, le volet financement  doit aborder de nouveaux axes dans  les pays. Ces derniers sont amenés  à développer et à rendre opérationnelle leur stratégie nationale de financement de la REDD+ en s’appuyant sur les financements publics, privés et des bailleurs de fonds.

Paterne KRAIDI