Abidjan, le 28 mai 2024 – L’activité intitulée la Biodiversité et le Développement à Faibles Émissions en Afrique de l’Ouest (WABiLED) de l’Agence des États-Unis pour le développement international a conclu aujourd’hui, un atelier de formation complète sur trois jours dans le but d’entraîner la participation de parties prenantes des secteurs privés des transports et des finances dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages.
L’atelier de formation avait réuni 60 participants, dont les représentants des principales institutions financières et compagnies de transport exerçant leurs activités dans les ports maritimes et les aéroports de Côte d’Ivoire, ainsi que des responsables nationaux de l’application de la loi chargés de lutter contre le trafic de la faune et flore sauvages. L’initiative faisait suite à des ateliers similaires organisés avec succès dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.
Cet atelier collaboratif mettait en lumière l’engagement inébranlable en faveur de la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages en vertu de la Stratégie de l’Afrique de l’Ouest pour combattre la criminalité liée aux espèces sauvages (WASCWC), adoptée récemment par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. La WASCWC met l’accent sur la coordination régionale en établissant des groupes de travail nationaux de lutte contre les crimes liés aux espèces sauvages pour démanteler les réseaux du commerce illégal des espèces sauvages à travers la région.
Le principal objectif de l’atelier de formation était de permettre aux participants des secteurs des transports et des finances de mieux comprendre le trafic d’espèces sauvages, leur rôle crucial pour combattre cette activité, ainsi que les outils et les mécanismes à leur disposition pour ce faire.
Le trafic des espèces sauvages reste l’un des commerces illégaux des plus lucratifs dans le monde, constituant une menace importante à la biodiversité, la sécurité nationale, la stabilité économique, la sécurité alimentaire et la santé publique en Côte d’Ivoire. Les itinéraires de trafic de la faune sauvage se recoupent souvent avec ceux empruntés pour la contrebande d’armes, le blanchiment d’argent et le trafic de stupéfiants et d’êtres humains, ce qui met encore plus en danger la sécurité nationale.
La formation visait à renforcer les capacités des acteurs du secteur privé et des agences d’application de la loi afin d’identifier, de documenter, d’établir des rapports, d’enquêter et d’exercer des poursuites à l’égard de la criminalité liée aux espèces sauvages avec efficacité, en adhérant aux principes de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction, que la Côte d’Ivoire a ratifiée et applique activement. Les principaux sujets couverts pendant l’atelier incluaient les tendances et les méthodes du trafic d’espèces sauvages, le blanchiment d’argent, l’intégration de considérations liées aux droits de la personne dans l’application de la loi en matière d’espèces sauvages, la coopération avec les forces de l’ordre et le signalement d’activités suspectes.
« La Côte d’Ivoire a un rôle essential dans la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages, sur le plan national comme régional, » souligne Michael Balinga, Responsable de la Lutte contre le trafic des espèces sauvages pour WABiLED.
L’approche de cet atelier de formation, appliquée précédemment au Ghana, au Nigeria, au Liberia et au Togo, met l’accent sur l’importance de la coordination au niveau national et régional. L’objectif global est d’harmoniser et de renforcer les capacités collectives de la région afin de combattre la criminalité liée aux espèces sauvages, en phase avec les objectifs décrits dans la WASCWC.
À propos de WABiLED
Le Programme pour la Biodiversité et le Développement à Faibles Émissions en Afrique de l’Ouest (WABiLED) est un programme de quatre ans financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) avec 3 objectifs principaux : combattre le trafic des espèces sauvages par l’homme et améliorer la conservation des grands singes ; réduire la déforestation, la dégradation des forêts et la perte de biodiversité dans les principaux paysages transfrontaliers ; et réduire les émissions de gaz à effet de serre et augmenter la séquestration du carbone dérivée de la forêt et de l’utilisation des terres.