Média apolitique et en accès libre pour tous

Menu

Search
Close this search box.

Une étude révèle l’intérêt des investisseurs pour le secteur du palmier à huile en Côte d’Ivoire dans un contexte de demande croissante

Communiqué de presse

Abidjan, Côte d’Ivoire – 12 juillet 2024 – Une étude de Proforest et de Tropical Forest Alliance projette une opportunité d’investissement lucrative dans le palmier à huile durable dans le domaine des pépinières, de la production primaire et  de la transformation en Côte d’Ivoire. Avec la demande nationale en hausse, les investisseurs envisagent des  opportunités pour accroître la productivité de l’huile de palme et améliorer les infrastructures de transformation. 

Quelques points saillants de l’étude : 

• Le gouvernement et les parties prenantes travaillent ensemble pour parvenir à une industrie du palmier à huile durable d’ici 2030. Le gouvernement et les parties prenantes travaillent ensemble pour parvenir à une industrie du palmier à huile durable d’ici 2030. L’objectif est de transformer le secteur en un moteur de croissance économique tout en promouvant des pratiques agricoles responsables et en favorisant l’inclusion sociale.

• La Côte d’Ivoire espère doubler sa production nationale de régimes de fruits de palme, passant de 2,3 millions de tonnes  actuellement à 3,5 millions de tonnes d’ici 2025. Cette augmentation significative devrait avoir un impact direct sur la production d’huile de palme brute, avec un objectif de 750 000 tonnes, soit une croissance de 34%. 

• Le secteur du palmier à huile en Côte d’Ivoire produit de l’huile de palme brute, de l’huile de palmiste, du savon “kabakrou”, la liqueur traditionnelle ‘koutoukou’, l’oléine et l’huile raffinée. Les opérations à petite échelle traitent  principalement l’huile de palme brute, l’huile de palmiste, la production de savon et d’alcool traditionnel, tandis  que les industries de grande et moyenne taille se concentrent sur la conversion du palmiste en oléine et en huile  raffinée. 

Opportunités d’investissement

La filière palmier en Côte d’Ivoire est dirigée par le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA).

• Les perspectives d’investissement dans l’industrie du palmier à huile sont centrées sur les déchets transformation, qui sont traditionnellement utilisés par les agriculteurs comme engrais. Cette pratique également présente une opportunité unique pour les investisseurs, qui peuvent exploiter le marché croissant des solutions  énergétiques durables en finançant la transformation des déchets en énergies renouvelables.

• Des technologies permettant de convertir les déchets en énergie renouvelable ont été introduites dans la région du Sud-Comoé, illustrant une approche innovante de la durabilité. Il existe également une demande d’huile de palme pour répondre aux marchés locaux et régionaux. 

• La transformation de l’huile de palme brute (CPO) et la production primaire offrent des perspectives plus favorables pour la culture et la production durables de palmiers à huile.

Défis 

• Malgré un cadre juridique général et une surveillance des ministères de l’Agriculture et du Commerce, l’industrie  manque de réglementations spécialisées. 

• Les petits producteurs se heurtent à des obstacles tels que la fluctuation des prix à la production et les ressources financières limitées, ce qui les distingue de leurs homologues collaborant avec les acteurs de l’industrie. 

• Les producteurs de palmiers locaux sont confrontés à des obstacles, tels que l’acquisition de grappes de semences  de palmiers, la pénurie de main d’œuvre et l’accès limité à des semences et des engrais de haute qualité. De tels  défis auxquels sont confrontés les petits exploitants agricoles peuvent affecter la disponibilité des matières  premières locales et des sous-produits de l’huile de palme. 

Recommendations

Alors que la Côte d’Ivoire vise le développement du palmier à huile dans le Plan National de Développement (PND) 2021- D’ici 2025, en promouvant une croissance inclusive et durable grâce à la diversification économique, les décideurs  politiques devraient créer des programmes visant à réduire la disparité des ressources entre les petits producteurs  et les agriculteurs indépendants. 

• Les décideurs politiques doivent mettre en œuvre un processus structuré d’examen des politiques pour affiner et optimiser les stratégies affectant l’industrie du palmier à huile, en veillant à ce qu’elles s’alignent sur les  divers besoins de toutes les parties prenantes.

• Les institutions financières devraient activement élargir leur soutien au secteur de l’huile de palme en encourageant les investissements étrangers et en explorant des voies de financement alternatives telles que le financement vert pour renforcer le développement durable.

• Le gouvernement doit encourager les investissements dans les infrastructures de transformation pour les petites exploitations afin d’augmenter la valeur ajoutée et de réduire les inefficacités. 

Notes aux rédacteurs 

L’ Alliance des Forêts Tropicales (TFA) a collaboré avec Proforest mener une étude au Ghana, au Cameroun et en Côte  d’Ivoire pour identifier les opportunités et les défis qui pourraient servir de projet pilote pour promouvoir les investissements  dans le secteur du palmier à huile, conformément aux principes initiaux de 2016 de l’Africa Palm Oil Initiative (APOI) . 

L’APOI est passée à l’ Initiative africaine pour les produits durables (ASCI) en 2022, et est une plateforme multipartite  qui rassemble les gouvernements nationaux, les chefs traditionnels, les communautés locales et les peuples autochtones,  les investisseurs, les producteurs et d’autres parties prenantes. 

La plateforme ASCI a défini et s’est engagée à respecter un ensemble de principes partagés pour la production  responsable de produits agricoles en Afrique : protection des forêts, bonne gouvernance, transparence et  sauvegarde des droits de l’homme, tout en garantissant des avantages sociaux aux agriculteurs, aux communautés  et aux personnes marginalisées.

Contact média : Proforest Afrique- naana.agyekum@proforest.net